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Le superprélèvement dans la dernière campagne de quota ne peut plus être évité

Louvain - lundi 06-10-2014

Etant donné que le quota laitier des premiers 5 mois a été dépassé de 4,3% et vu les premières indications de livraisons non réduites au mois de septembre, un superprélèvement est inévitable pour la dernière campagne de quota avertit la CBL, la Confédération belge de l’industrie laitière.

La disponibilité de fourrage grossier en quantité et à coût inférieur, ainsi que les prix bas pour les vaches de réforme expliquent que les fournisseurs de lait ne freinent pas encore. Le marché laitier en baisse, conséquence de l’interdiction russe sur les importations, n’est pas encore répercuté dans le prix du lait payé. Contrairement à la précédente campagne de quota, où le prix du lait était considérablement plus élevé que le montant du superprélèvement, la différence entre le prix du lait et le superprélèvement risque de devenir négligeable. Les fournisseurs de lait doivent en prendre conscience.

 

« Cela ne sert à rien de continuer à rêver à un miracle qui permettrait d' éviter le superprélèvement », communique Renaat Debergh, administrateur délégué de la CBL. La CBL conseille fortement à ses membres de retenir le superprélèvement chez les producteurs en dépassement important de leur quota comme mesure de gestion du risque et cela dès maintenant. Cet avertissement arrive 3 mois plus tôt que lors de la campagne précédente.

 

La différence entre le prix du lait et le montant du superprélèvement se réduira au cours des prochains mois.

Durant la période avril – août 2014, les livraisons de lait ont connu une forte augmentation par rapport à 2013 : la hausse s’élève à 6%, ce qui constitue un dépassement du quota de 4,3% alors que nous étions plus d’1% en-dessous du quota à la même période de l’année passée. La surabondance de fourrage grossier de bonne qualité, les prix à la baisse des aliments concentrés et un marché des bovins affaibli font que les fournisseurs de lait choisissent plutôt de maintenir leur production à un niveau élevé. Mais dans le cadre de la gestion du risque, il est important que toutes les parties de la filière laitière se rendent compte de la gravité de la situation actuelle et partent de prévisions réalistes pour les mois restants de l’année de quota.

Ainsi, le superprélèvement est devenu inévitable. L'important dépassement cumulatif ne peut plus être résorbé. En même temps, l’effet de l’embargo russe qui a causé des baisses considérables des cotations de prix pour le fromage, la poudre de lait et le beurre se fait sentir de plus en plus dans le prix du lait payé. Là où le prix élevé du lait permettait l’année dernière de réaliser un bonus au-dessus du superprélèvement en couvrant une bonne partie des coûts de productions variables, cela ne sera plus le cas maintenant. La différence entre le prix du lait et le superprélèvement sera beaucoup plus petite. Il faut tenir compte de cela bien à l’avance.

 

La CBL conseille à ses membres de se couvrir pour les risques

“Vu la gravité de la situation, la CBL conseille à ses membres, 3 mois plus tôt que l’année dernière de retenir le superprélèvement chez les producteurs en dépassement important de leur quota comme mesure de gestion du risque et cela dès maintenant », dit Renaat Debergh, administrateur délégué de la CBL. En effet, l’UE a délégué la responsabilité de la perception du superprélèvement à l’industrie laitière. Quand un fournisseur de lait ne sait pas payer son amende, l’industrie laitière doit la payer. Les producteurs en dépassement important de leur quota sont les fournisseurs de lait qui dépassent leur quota de 20% ou plus.