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Brexit et l'industrie laitière belge

Le Brexit et l'industrie laitière belge: 

L'augmentation de l'administration est le principal obstacle

Brexit et l'industrie laitière belge

Le Brexit est devenu une réalité le 1er janvier 2021, avec un accord entre le Royaume-Uni et l’UE-27. L’accord est une bonne nouvelle pour les secteurs, comme le secteur laitier, qui auraient été soumis sans cela à de lourds droits d’importation. Mais même avec un accord, le Brexit continuera à avoir un impact important sur le secteur économique, comme les formalités douanières obligatoires qui sont entrées en vigueur immédiatement.

 

Le RU reste pour l’instant la 4e destination des exportations de produits laitiers belges

Le RU est importateur net de lait et de produits laitiers. En 2020, les entreprises laitières belges ont exporté pour près de 300 millions d’euros vers le RU. Ceci équivaut à environ 8% des exportations belges de produits laitiers. Le RU est ainsi le quatrième marché d’exportation pour l’industrie laitière belge.

 

 

Avec un tiers de la valeur d’exportation pour les produits laitiers belges, le fromage est le principal produit d’exportation vers le RU. Il s’agit principalement de fromage fondu et de mozzarella. Les produits laitiers fermentés occupent la deuxième place, suivis de la poudre de lait, des boissons lactées et de la glace de consommation. Cependant, les exportations de fromage ont nettement reculé ces dernières années.

 

 

Les principaux obstacles à partir du 1er octobre 2021

De nombreux procédés administratifs et logistiques devaient déjà être adaptés d’ici le 1er janvier 2021. Les contrôles aux frontières ont également débuté à cette époque.  Mais à partir du 1er octobre 2021, la phase 2 de la gestion britannique aux frontières entrera en application et des certificats sanitaires seront nécessaires. Cependant, ce procédé comporte encore quelques grandes incertitudes, par ex. les règles pour les exportations vers l’Irlande (du Nord) via la Grande-Bretagne et les règles pour l’exportation de produits qui contiennent à la fois des matières grasses laitières et des matières grasses végétales. Etant donné que chaque envoi doit être contrôlé physiquement par l’AFSCA avant le départ, les produits ne peuvent plus être chargés immédiatement dans le camion à partir de la ligne de production, ce qui occasionne un retard considérable au niveau des transports. Si des contrôles causent en outre des temps d’attente aux frontières, les ralentissements auront un effet sur la durée de conservation des produits au niveau du consommateur. Ceci aura principalement un effet sur les produits frais qui sont exportés en permanence.