Plus d'un producteur laitier belge sur quatre produit de l'énergie durable. C'est l'un des constats les plus remarquables du premier cycle (2014-2016) du suivi de la durabilité de l'élevage laitier. Au total, 8 020 producteurs laitiers belges ont été audités pour la première fois concernant leurs initiatives de développement durable.
“Ces dernières années, le secteur laitier a déjà fait des efforts considérables dans le domaine de la durabilité. Par exemple, en 15 ans, nous avons réussi à réduire de près de 26% les émissions de gaz à effet de serre du lait cru.”, souligne Renaat Debergh, Administrateur délégué de la CBL. “Afin de maintenir, voire renforcer, cette évolution positive, en 2014 nous avons lancé un programme de durabilité au travers de la chaîne laitière. Les résultats à la fin du premier cycle de 3 ans sont encourageants. Nous avons déjà entamé le deuxième tour (2017-2019). De cette manière, nous continuons résolument à mettre l'accent sur la durabilité."
L'approche avec toute la chaîne laitière donne des résultats tangibles
Pour améliorer davantage la durabilité du secteur, l’industrie laitière belge et les partenaires agricoles d’Agrofront, ont élaboré un programme de durabilité sectoriel pour les produits laitiers. Ce programme est axé sur l’ensemble de la filière laitière, de la production du lait à la collecte du lait (transport) jusqu’à la transformation du lait. Le producteur laitier peut choisir parmi une liste de 35 initiatives de durabilité, regroupées en 7 thèmes: santé et bien-être des animaux, énergie, environnement, alimentation animale, eau et sol et durabilité sociale et économique. Chaque ferme laitière détermine ses propres priorités à partir de cette liste. La première période d’évaluation de 3 ans est arrivée à échéance fin 2016. En 2016, 92% de l’ensemble des exploitations laitières réalisaient une ou plusieurs initiatives de durabilité, comparé à 81% en 2014. En 2016, 11 initiatives de durabilité ont été adoptées par exploitation laitière en moyenne, contre seulement 9 en 2014. Des avancées ont été réalisées au sein des 7 domaines de durabilité. C’est ainsi que 1 producteur laitier sur 4 (27%) produit sa propre énergie durable, essentiellement par le biais de panneaux solaires. Le lisier est régulièrement utilisé comme nouvelle source d’énergie au moyen de micro-installations de bio-méthanisation. Les chiffres pour 2017 montrent que cette évolution positive se maintient, voire même se renforce.
Mais les producteurs laitiers ne sont pas les seuls à s’engager. Les efforts dans le domaine de la collecte du lait ont également un effet. En 10 ans (2006-2016) la consommation de carburant aux 1000 litres de lait collecté a diminué de 9%. Ce solide résultat a pu être obtenu grâce à l’optimisation du transport routier, une sensibilisation poussée à une conduite plus économe et l’introduction de moteurs plus respectueux de l’environnement. Au niveau de la transformation du lait, la consommation d'énergie, les émissions, la consommation d'eau et la gestion des déchets sont suivis de près. Depuis 2005, l’industrie laitière est parvenue à réduire sa consommation énergétique de 13% et ses émissions de CO2 de 22% par tonne de produit fini.
Projets pour le futur: deuxième tour 2017-2019
Les organisations agricoles et l'industrie laitière ont déjà entamés le deuxième cycle de leur programme de durabilité. Une fois de plus, chaque producteur laitier sera audité. Afin de le sensibiliser davantage, le formulaire sur lequel il doit indiquer ses initiatives de durabilité reprendra également pour chacun de ces initiatives le score national moyen et son propre score du premier tour. Il existe également des projets pilotes visant à rendre la collecte de lait encore plus durable, par exemple en utilisant des carburants plus respectueux de l'environnement et en recherchant des moyens plus efficaces de pompage du lait. Pour compléter les efforts à travers de la chaîne entière, les transformateurs laitiers se concentrent sur le recyclage de la chaleur résiduelle, le recyclage des condensats de vapeur, la purification des eaux usées et la limitation des pertes de matières premières et les produits alimentaires dans la chaîne.
Les produits laitiers s’inscrivent dans un mode d’alimentation sain et durable
Le lait et les produits laitiers fournissent naturellement une multitude de nutriments en relation avec leur empreinte écologique. Sur 48% de nos terres agricoles wallonnes seule l'herbe peut être cultivée. Les vaches laitières peuvent valoriser cette herbe, indigeste pour l'homme, en lait. Personne ne niera que pendant ce processus des gaz à effet de serre sont libérés. Mais le secteur contribue également à la solution pour diminuer les émissions. Les prairies permanentes sont capables de stocker du carbone dans le sol. De plus, les recherches récentes indiquent que le remplacement des produits laitiers par des substituts végétaux équivalents sur le plan nutritionnel (enrichis) offre peu ou pas d’avantages pour l’environnement[1]. Le secteur laitier prend de nombreuses initiatives pour devenir toujours plus durable. Un des objectifs étant d'émettre moins de gaz à effet de serre, par exemple en optimisant la composition de l'alimentation animale.
[1] Étude Optimeal® de 2015 réalisée par Blonk Consultants
Source: ERM - Environmental Resources Management
(Fin du communiqué de presse)
Consultez également le rapport de durabilité produits laitiers de 2017 sur notre site web.
Pour de plus amples informations ou une interview, vous pouvez contacter:
Renaat Debergh, porte-parole CBL, tél: 0476/42.00.06
L’industrie laitière a réalisé de solides prestations au cours de la décennie écoulée. 4,5 milliards de litres de lait ont été transformés en 2016, contre 3,1 milliards de litres seulement en 2006. Cela représente une croissance de 45% en 10 ans.
