Le 14 juin, lors de l’Assemblée annuelle de la CBL, Sébastien Buytaert, CEO de Lactalis Benelux, a repris, après plus de 5 ans, le flambeau de Catherine Pycke en tant que président de la CBL. Il est donc grand temps de mieux faire sa connaissance.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans le secteur laitier ?
J’ai toujours été séduit par le secteur de la nutrition et par le lait en particulier. Après mes études d’ingénieur de gestion à l’UCL, j’ai démarré ma carrière chez Nestlé dans la Nutrition infantile. J’ai ensuite rejoint le groupe Lactalis, dans un premier temps pour ses produits laitiers ultra frais et dans un deuxième temps pour l’ensemble de ses produits laitiers, comme les fromages, le beurre et le lait de consommation. Aujourd’hui, j’ai la responsabilité de Lactalis au Benelux, qui comprend la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Nous travaillons toujours étroitement avec nos producteurs laitiers locaux. Lactalis est connu pour ses marques comme Président, Galbani, Salakis, Lactel et Leerdammer, qui sont commercialsiées en grande distribution, mais aussi dans les canaux alternatifs, comme le foddservice.
Il va sans dire que vous connaissez bien le secteur. Dans quelle mesure connaissez-vous bien la CBL et quelles sont vos attentes en tant que président ?
Je siège depuis près de 10 ans déjà au sein de l’Organe d’administration de la CBL, ce qui fait de moi un des membres les plus anciens. Je suis particulièrement impatient d’accompagner et de soutenir activement l’équipe CBL, avec Lien aux commandes depuis 1 an. Je le ferai en collabora tion avec les vice-présidents, Louis Ska et Catherine Pycke. Je souhaite remercier expressément Catherine pour son engagement en tant que présidente pendant toutes ces années.
Quels sont selon vous les principaux défis pour le secteur laitier ?
En Europe, le plus grand défi est de mieux valoriser l’ensemble de la filière laitière, depuis le producteur laitier jusqu’au client. Le produit laitier est un produit sain, riche en protéines et accessible en prix. Et il est aussi une source de plaisir, pour les plus petits et les plus grands, sous toutes ses formes. Nous devons être fiers de nos produits! Dans cette optique, est-il normal qu’une bouteille de lait soit vendue moins cher qu’une bouteille d’eau? C’est la raison pour laquelle nous devons renforcer la collaboration avec nos partenaires de la filière, pour assurer l’avenir du secteur. De plus, nous devons nous efforcer, avec des engagements précis, de réduire nos émissions, tant comme producteur laitier que comme industrie laitière.
Comment voulez-vous élargir votre vision au sein du fonctionnement de la CBL ?
La CBL est un des principaux sous-secteurs au sein de la Fevia et est très représentative, étant donné qu’elle couvre la quasi entièreté des entreprises laitières. Nous devons plus que jamais, en tant que fédération sectorielle, défendre la légitimité et la fierté de nos produits auprès des autorités, de la presse et de la filière. La mission de la CBL doit rester la même: travailler sur des actions concrètes pour aider chacun des membres à développer et à agrandir davantage ses activités dans le bon sens en Belgique.
Vous travaillez depuis un certain temps déjà dans le secteur, comment voyez-vous l’avenir du secteur laitier ?
Je suis très optimiste pour l’avenir du secteur laitier belge. La demande en produits laitiers restera importante en Belgique, notamment à l’exportation. Nous sommes mondialement connus pour nos produits de qualité. Nous devons cependant parvenir à mieux valoriser la filière en produisant des produits laitiers de plus forte valeur ajoutée, l’offre de lait n’étant pas suffisante pour couvrir la demande. La Belgique étant un petit pays au sein de l’Europe, les réglementations européennes, comme la PAC et le Green Deal, seront déterminantes pour assurer la pérennité profitable du secteur à long terme.
Merci Sébastien pour cette interview et pour votre regard intéressant sur les choses. Nous vous souhaitons beaucoup de succès en tant que président de la CBL!
